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Gilets jaunes : samedi 26 janvier 2019


Gilets jaunes : samedi 26 janvier 2019

Wikinews
26 janvier 2019


26 janvier 2019. – Cette 71e journée des « Gilets jaunes » du samedi 26 janvier 2019 a été promue sous l’appellation acte XI pour faire suite à l'acte X (samedi 19 janvier) et tout au début, l'acte I (samedi 17 novembre 2018). Le mouvement ne s'arrête pas pour autant en semaine en province où le mouvement qui se tasse reste quotidiennement plus suivi qu'à Paris, en France.

Prenant en compte la baisse de mobilisation la semaine précédente et la volonté des manifestants d'être présent à Paris (au moins cinq manifestations distinctes ont été déclarées, signe de l’éparpillement du mouvement), le ministère de l'Intérieur s'est attendu a encore avoir un niveau identique de violence de la part des casseurs qui infiltrent les manifestations, et a renforcé l'attention sur la capitale mais aussi les capitales départementales et chefs-lieu.

Cette journée est encore une réussite pour l’exécutif, car le nombre de personnes impliquées en France a baissé par rapport à la semaine dernière, même si les manifestations ont été comme les samedis précédents extrêmement violentes, faisant 8 blessés à Paris dont une des figures des Gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, gravement touché à l'œil à la suite de l'intervention d'agents des forces de l'ordre qui ont eu 45 blessés dans leurs rangs. À Quimper, 3 CRS ont été attaqués à coups d'acide au visage affirmera Christophe Castaner. Dans l’Est et dans le Dauphiné, des fonctionnaires CRS ont été la cible de jets », confirmera un syndicaliste UNSA Police. Au moins 83 personnes ont été interpellées en France, dont 66 à Paris.

Au total, cette journée a rassemblé selon le ministère de l'Intérieur, 69 000 (-11 000) participants en France tandis que d'après le groupe « Le Nombre Jaune - Compteur de MANUfestations », le décompte définitif est de 123 151 manifestants en France et outre-mer dans 240 communes.

Le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité plus détailler son dispositif qui serait de 100 unités de forces mobiles sur tout le territoire, soit 7 000 policiers et gendarmes (uniquement CRS et gendarmes mobiles). Ces chiffres ne prennent pas en compte les effectifs de la Bac, police, etc. D'après LCI, 39 000 gendarmes ont été mobilisés dans toute la France comme la semaine dernière. Le journal20 minutes a publié une vidéo dans lequel un Gilet jaune accuse des policiers portant un marteau de casser des voitures, ce qu'a démenti la préfecture affirmant que ce sont des confiscations à des casseurs.

À Paris, 34 unités de forces mobiles ont été mobilisées, soit au moins 2 380 hommes. 1 000 policiers issus de la BAC et de la CSI (Compagnie de sécurisation et d'intervention) feront également partis du dispositif, tout comme les brigades équestres et cynophiles de la DSPAP et six blindés de la gendarmerie. Après Bourg-en-Bresse samedi dernier, l'expérimentation des "caméras-piétons" a été poursuivie sur les officiers avec LBD.

Plus de 1600 événements ont été enregistrés sur le site granddébat.fr et 400 ont déjà eu lieu.

Selon un sondage Ifop, 66% des Français estiment que Emmanuel Macron n'a pas changé sa politique et sa politique économique et sociale est rejetée par 8 Français sur 10.

Le matin, Priscillia Ludosky du groupe « la France en Colère » a publié un communiqué qui appel à « ne plus attaquer les représentants de l’information ou les forces de l’ordre. Les professionnels de l’information commencent à faire amende honorable concernant les violences policières et les blessés ».

À 19h00, France 5 a diffusé en différée l'émission C l'hebdo avec pour invités le Dinannais Maxime Nicolle et Mounir Mahjoubi, Secrétaire d'État chargé du Numérique.

Dans un grand entretien pour Atlantico, le géographe de la France périphérique, Christophe Guilluy a affirmé que « le mouvement des Gilets jaunes n'existerait pas sans les violences aux Champs-Élysées. Il y a cette violence et il faut la condamner ».

Sur le site internet Adoxa, Peter Columns a affirmé que « l’immigration ne règle pas le problème des retraites et accentue sur le long terme les difficultés budgétaires. Elle est utilisée pour gonfler la consommation du pays de sorte à faciliter ses capacités d’endettement. Le système de retraite par répartition est identique à une pyramide de Ponzi : l’actif paye pour la retraite du retraité actuel ».

À Paris

À Paris, 4 000 (-3 000) manifestants ont été recensés au plus fort de la journée. Un Gilet jaune de 49 ans, originaire de Châtillon-sur-Loire est décédé d'un arrêt cardiaque.

Cinq manifestations déclarées à la préfecture de police se sont déroulées :

  • 1) Place de l'Étoile vers la Bastille;
  • 2) Ministère des Outres-Mer (VIIe arr.) vers rue Ménars (siège de Facebook, IIe arr.);
  • 3) Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) vers la Bastille;
  • 4) Cours de Vincennes (XIIe arr.) vers la Bastille;
  • 5) Un rassemblement statique place de la République (17h-22h).


  • Vers 7h00, la rue qui mène à l'Élysée, interdit à la circulation, n'a pas encore été barrée.

    Vers 9h00, les Champs-Élysées et la Concorde jusqu’aux Tuileries et Rivoli sont bouclés à double tour : camionnettes de CRS au milieu de la chaussée et hautes grilles en fer infranchissables. Les piétons comme les cyclistes sont refoulés. On en fait pas un peu trop se demande le journal Le Parisien ? Sonia a affirmé le côté excessif au journal : « aucun manifestant sur les Champs-Élysées, mais des policiers partout ! ».

    Vers 9h52, trois véhicules blindés VRBG de la gendarmerie se sont postés sous l’Arc de Triomphe.

    Vers 10h00, les stations de métro menant sur les Champs ne sont plus desservies. Toutes les stations de métro du secteur sont fermées, les rames ne marquent pas l’arrêt.

    Vers 10h30, sur la place Charles de Gaulle, une centaine de Gilets jaunes sont derrière la banderole pour « renationaliser la banque de France ». Vers 11h05, un grand panneau dénonce : « Schiappa Hanouna, médiocrité en marche ».

    Ce matin, boulevard Diderot (12e), le cortège Gilets jaunes du NPA a été attaqué à deux reprises a révélé Cathy Billard du NPA : les Zouaves Paris, héritiers du GUD, en premier puis des militants d'extrême droite de province en second vers 15h00. Au moins six personnes aurait été blessées dans les rangs du NPA. Des manifestants sont allés chercher des policiers, mais ils ne sont pas intervenu.

    Des Zouaves Paris ont tenté de faire reprendre -sans succès- aux Gilets jaunes des slogans hostiles aux syndicats et partis politiques.

    Vers midi, dans des locaux de Génération identitaire du 20 rue Juge, à deux pas du métro Dupleix, dans le XVe arrondissement de Paris, deux militants d'ultra-droite qui étaient en train « de s’équiper » pour un rassemblement de Gilets jaunes ont été arrêtés par plusieurs dizaines de policiers cagoulés et casqués et placés en garde à vue. Le maire LR du XVe, Philippe Goujon, va « demander au préfet de police la fermeture du local associatif ».

    Vers 12h00, cours de Vincennes (XIIe arr.), le cortège d'Eric Drouet est en train de se rassembler.

    Vers midi, un second cortège d'un millier de « Gilets jaunes » a descendu l’avenue des Champs-Élysées, où la circulation a été coupée, pour défiler jusqu’à la place de la Bastille, en passant notamment devant l’Assemblée nationale.

    Vers 12h00, parti d'Ivry, le cortège de cinq cents manifestants, passe devant Bercy : « Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi », « Pour nos salaires on ne lâchera pas l’affaire ».

    Plusieurs centaines de Gilets jaunes marchent dans Paris, aux cris - repris avec ferveur - de " Macron, démission", " Castaner, assassin" et "Emmanuel Macron, on vient te chercher chez toi".

    Vers 12h30, le cortège parti de l'Étoile descend l'avenue Montaigne, en direction de l'Assemblé nationale.

    Vers 12h33, Cours de Vincennes (XIIe arr.) Eric Drouet est arrivé dans le cortège qui se rassemble sur l'avenue du Trône.

    Vers 13h00, cours de Vincennes (XIIe arr.), le plus grand cortège, celui d'Eric Drouet, s’est ébranlé vers le boulevard Voltaire, avec 1500 personnes rassemblées derrière deux banderoles proclamant « RIC Réforme de la Constitution – VIe République » et « La répression en marche », accompagnées de photographies de manifestants blessés. « Emmanuel Macron, on va tout casser chez toi », promettent les slogans. Une voiture équipée d'enceintes crache du Renaud.

    Vers 13h05, le cortège des Gilets jaunes parti de l'Étoile est passé devant l’Assemblée nationale. La bâche du Palais Bourbon a été décorée de tags comme Assemblée = « zoo gratuit ».

    Vers 13h30, un troisième cortège a été formé de quelques dizaines de Gilets jaunes qui se sont rassemblées devant le ministère des Outre-mer, pour la marche solidaire des territoires éloignés, en référence aux habitants des Outremer mer et aux expatriés, organisée par les Gilets jaunes. Devant le ministère des Outre-mer, la Ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a dialogué avec eux et notamment Priscillia Ludosky et Etienne Chouard : « le RIC va trop loin, ce n’est pas le cadre dont nous avons besoin ». Un troisième cortège, qui a réuni une centaine de personnes à l’appel du collectif « La France en colère » de Priscillia Ludosky, est parti du ministère des Outre-mer, vers le siège parisien de Facebook.

    Vers 14h00, le cortège d'Eric Drouet parti de Vincennes est arrivé place de la République. Le cortège ne s'arrête pas et continue vers les Grands Boulevards puis la Madeleine.

    Vers 14h40, un cgtiste, Bernard Janisset a affirmé que quand son cortège est arrivé à Montparnasse, il s'est trouvé en face d'un cortège de Gilets jaunes avec des drapeaux blancs avec fleur de lys couleur or, qui les ont « littéralement agressé, verbalement ». Certains pas tous, une poignée, étaient prêts a en découdre. Ça a failli castagner.

    Vers 14h40, le cortège d'Eric Drouet passe devant la gare du Nord et foulent la chaussée du boulevard Poissonnière.

    Vers 15h00, au niveau de la gare de Lyon, une vingtaine de personnes d'extrême droite et de royalistes munies de barres et des gazeuses ont attaqué des militants du NPA (Nouveau Parti anticapitaliste ) dont Julien Salingue.

    Vers 15h00, le cortège de Priscilla Ludosky défile dans la rue du 4 septembre. Après que la centaine de personnes soit passée devant le siège parisien de Facebook, elle essaie de rejoindre le cortège d'Eric Drouet. Les policiers ont été pris de court.

    Vers 15h10, le cortège d'Eric Drouet arrive près de l’église de la Madeleine.

    Vers 15h10, à la demande de la préfecture de police, plusieurs stations de métro ne sont pas desservies : Tuileries (ligne 1), Concorde (ligne 1, 8 et 12), Champs-Elysées Clémenceau (1 et 13, Franklin Roosevelt (1 et 9), Miromesnil (9 et 13) et Varenne (13).

    Vers 15h30, un journaliste du HuffPost, Pierre Tremblay, qui était en train de filmer, a été agressé par un manifestant qui a tenté de lui faire tomber sa caméra avec des propos antisémites : “Enculé, tu travailles pour les Juifs !”.

    Vers 15h30, au Palais Royal, la tension monte dans le cortège d'Eric Drouet. Premiers gaz lacrymogènes tirées sur une tête de cortège « jeune et turbulente », selon les mots d’un membre du service de sécurité des Gilets jaunes qui remonte la rue de Rivoli.

    Vers 16h00, place de la Bastille, deux cortèges de Gilets jaunes se sont retrouvés, entraînant une certaine confusion. Des heurts ont eu lieu entre les agents de l'ordre et les manifestants qui ont commencé à remplir la place. Une autopompe de CRS a dégagé la rue Saint-Antoine et a utilisé sa lance à eau pour disperser la foule. Aux bouts de goudron ou pavés les forces de l’ordre répondent par du gaz lacrymogènes et des LBD40, alors qu’un hélicoptère de police tourne.

    Vers 16h10, place de la Bastille, alors qu'il filmait la charge, Jérôme Rodrigues, un proche d'Éric Drouet, a été gravement blessée à l’œil. Il affirme avoir reçu une balle de LGD40 et dispose d'éléments matériels mais les forces de l'ordre et BFM TV contestent : il s'agit d'une grenade de désencerclement qui a explosé par terre et un de ses éclats a touché l'œil. L'IGPN a été saisie.

    Vers 16h58, place de la Bastille, les trois cortèges parisiens sont arrivées sur la place​. Fin de la manifestation, dispersion. La foule est poussée vers magenta et les Grands Boulevards.

    Vers 17h, des Gilets jaunes commencent à se rassembler pour occuper la place de la République au cours de « l'acte 1 Nuit jaune » jusqu'à 22 heures, à l'appel du chauffeur routier Eric Drouet, administrateur du collectif « La France en colère !!! » et de Thierry-Paul Valette, membre de la liste du chanteur Francis Lalanne « Rassemblement Gilets jaunes citoyens ».

    Vers 17h17, place de la Bastille, un CRS blessé a été évacué.

    Vers 17h50, la place de la Bastille est évacuée petit à petit par les forces de l'ordre. Il y a beaucoup moins de tensions sur place.

    Vers 18h30, la chaussée de la place de la République à Paris est envahie par des manifestants. La police boucle le boulevard du Temple, rue de Turbigo et les Grands Boulevards. La foule scande « Paris debout, soulève toi », certains envoient des bouteilles. Quelques LBD ont été tirés.

    Vers 19h00, place de la République, des scooters ont été incendiés. Rappelant les voltigeurs, de nombreux motards policiers sont arrivé. La police a procédé à des tirs de gaz lacrymogènes en riposte à des jets de projectile et a évacué une partie de la place. les fanfares ont été contraintes de plier bagage. L'accès de la place par le boulevard Beaumarchais est fermé.

    Vers 19h20, place de la République, c’est l’heure du « sac à dos / palpation » pour les derniers manifestants.

    Vers 20h00, suite à la blessure de Jérôme Rodrigues, le groupe « la France en Colère !!! » de Eric Drouet a publié un communiqué : "Nous appelons à un soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires".

    Vers 21h00, la place de la République a été en grande partie évacué avec du gaz lacrymogène, des grenades de désencerclement et une autopompe à aqua-canon. La centaine de Gilets jaunes qui reste est pacifique et totalement encerclé.

    Vers 22h00, place de la République, fin officielle de la Nuit jaune. La manifestation autorisée est terminée, mais une centaine de Gilets jaunes refusent de partir.

    Vers 22h35, place de la République, les Gilets jaunes sont sommés de partir : les forces de l’ordre forcent les manifestants à descendre dans le métro. Ils se font huer. Certains scandent « Castaner assassin ».

    Vers 23h00, les gendarmes gardent les entrées des métros pour empêcher les Gilets jaunes de revenir sur la place.

    En région

    Tout au long de la journée, différentes préfectures de régions (Toulouse, Bordeaux, Nantes) ont refusé pour la première fois depuis le début du mouvement, de transmettre ces chiffres aux médias, les réservant pour le ministère de l'intérieur.

    À Angers, les gilets jaunes ont réuni 830 personnes. Certains ont vandalisé du matériel urbain et ont reçu du lacrymogène. De jeunes Angevins ont été interpellés.

    À Avignon, une quinzaine de Gilets jaunes se sont rassemblés devant le centre pénitentiaire du Pontet, proche d’Avignon, pour dénoncer les violences policières et pour « la libération de tou.te.s les prisonnier.e.s politiques ». Des agents de l’ordre ont assené des coups à une femme et repoussé un homme âgé qui est tombé par terre.

    À Barentin, les Gilets jaunes ont tenté une action sur la zone commerciale mais vite dispersé par les gendarmes. Une personne a été arrêtée.

    À Béziers, 130 Gilets jaunes ont manifesté en ville.

    À Bordeaux, 5 000 manifestants se sont rassemblés selon l'AFP. La préfecture de Gironde a refusé, pour la première fois, de donner les chiffres de mobilisation. Philippe Poutou, délégué CGT et ex-candidat (NPA) à la présidentielle a revêtu son tee-shirt Ford et a discuté avec Maxime Nicolle alias "Fly Rider". Les jets de bouteilles, fumigènes et pétards de manifestants cagoulés et masqués ont provoqué des charges, lacrymogènes et canon à eau des agents de l'ordre à la tombée de la nuit. En début de soirée Maxime Nicolle et 300 personnes se sont rassemblées pour mener une « Nocturne chez Juppé » dans le centre de Bordeaux. Les manifestants et les forces de l’ordre se courent après dans les rues bordelaises en mode du jeu du chat et de la souris. Malgré l'ordre de dispersion, Maxime Nicolle a incité les autres à rester, selon la préfecture. Il a donc été interpellé vers 21h avant d'être relâché vers 23h00 accueilli à sa sortie du commissariat par 150 Gilets jaunes. Au total 49 personnes ont été interpellées.

    À Boulou (Pyrénées-Orientales), de nombreux Gilets jaunes, au rond-point d'accès du péage de l'autoroute A9. Certains d'entre eux organisent notamment une récolte de fonds "pour ceux qui sont en prison".

    À Caen, 1500 manifestants ont défilé. Pensant voir un groupe de Gilets jaunes d’extrême-droite, des Gilets jaunes leur a crié « cassez-vous ». L’action nocturne pour la nuit jaune a été tuée dans l’œuf par d’importantes forces de police et de gendarmeries qui ont fouillé les manifestants potentiels. Le préfet du Calvados a estimé à 300 le nombre de casseurs : "un tiers", de Gilets jaunes, un tiers de l'extrême-droite et un tiers de l'extrême-gauche : "la peste brune s'allie avec la peste rouge".

    À Cavaillon, les Gilets jaunes ont offert à boire et à manger aux personnes à la rue.

    À Châtellerault (86), des Gilets jaunes en train de marcher le long des voies de chemin de fer se sont faits frôler par un train.

    À Cognac, 710 Gilets jaunes se sont rassemblés au rond-point de la Trache. Une grande majorité sont allés au centre-ville. Certains individus s’en sont pris aux locaux du journal de "Charente Libre" en tapant sur les vitres. Des Gilets jaunes pacifistes se sont interposés pour éviter la casse. Dans la rue, les slogans sont variés : "Macron, on t’enc***", ou "Castaner, va n*** ta mère" résonnent sur la place centrale. Une vingtaine de policiers ont défendu la sous-préfecture, contre la centaine de Gilets jaunes qui leur a jeté des pétards, des fumigènes et même une bouteille en verre qui a fini par éclater sur une voiture. En réponse, ils reçoivent du gaz lacrymogènes. Devant le surnombre, le commandant appelle une douzaine de gendarmes. Un policier a été blessé par un tir de fumigène et un commerçant a eu la mandibule droite fracturée par des coups de pied en échange d'un doigt d’honneur. Deux personnes ont été légèrement blessées, incommodées par les lacrymogènes et deux voitures ont été dégradées sur le trajet du cortège.

    À Courchevel, une quinzaine de Gilets jaunes ont manifesté devant le chalet incendié en arborant une pancarte déplorant les mauvaises conditions des saisonniers.

    À Dijon, 2.500 Gilets jaunes ont défilé puis des manifestants ont tiré des "mortiers" et feux d’artifices en direction des agents de l'ordre, qui ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes. 6 personnes ont été interpellées.

    À Évreux, 800 Gilets jaunes ont été recensés. Des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants : quatre véhicules ont été incendiés et des dégradations ont été commises devant le siège de la Banque de France. Des Gilets jaunes ont fait irruption dans un commissariat à Évreux avant d'être délogés. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Onze personnes ont été interpellés, notamment celle du Caennais Jérémy Kouki pour participation à un attroupement non armé ou une incitation à la rébellion. Le maire, Guy Lefrand a critiqué l'insuffisance quantitatif du dispositif policier. Dans un communiqué publié sur Twitter, le maire de la ville, dénonce le manque de moyens supplémentaires alors que les policiers municipaux ont été attaqués. « À l’État nous avions demandés des moyens supplémentaires pour contenir les éventuels débordements. Sans succès. Évreux a été victime d'une double peine, un État retranché dans son bunker derrière un cordon de forces de l'ordre. La colère des manifestations s'est ensuite répandu dans la ville. Aucune force de l'ordre ne protégeait la mairie malgré les risques évidents représentés par des casseurs alcoolisés », a-t-il écrit. Selon lui, « la ville a été livrée à elle-même ». Le préfet de l’Eure a répondu au maire d’Évreux que « les effectifs de la police nationale (...) ont été renforcés, par des fonctionnaires de police supplémentaires et les gendarmes de l’escadron de gendarmerie mobile ».

    À Issoire, les Gilets jaunes ont distribué gratuitement de la nourriture devant un supermarché.

    Au (Le) Mans, 300 Gilets jaunes ont protesté dans les rues du Mans et une centaine d'entre eux se sont introduit à l'intérieur du palais des Congrès alors que le maire et ancien ministre Stéphane Le Foll prononçait ses vœux. Stéphane Le Foll a tenté de nouer le dialogue avant de devoir renoncer et être exfiltré. Des vitres du palais des congrès ont été brisée et les vœux de Le Mans Métropole annulés.

    En Haute-Savoie, dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 janvier, deux hommes âgés de 26 et 33 ans, adhérant au mouvement des Gilets jaunes, ont brûlé les radars de Sciez et Chens-sur-Léman avant d'être interpellés par les agents de l’ordre en tentant d’incendier celui d’Allinges.

    Au Havre, 400 personnes ont défilé. En fin de manifestation, six personnes ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre et ont été interpellé. Un policier a été blessé au visage.

    À Lille, 1500 Gilets jaunes ont été recensés. Quelques Gilets jaunes ont tenté de sortir du parcours et ont été dispersé avec des gaz lacrymogènes. Des fouilles systématiques sont imposées. Une « dizaine » de personnes ont été interpellées.

    À Longwy, sous les regards des policiers, les Gilets jaunes ont bâché le radar fixe implanté avant le viaduc de Piedmont.

    À Lyon, 1 500 Gilets jaunes ont été recensés. Après une attaque de Gilets jaunes d'extrême-droite, les Gilets jaunes de gauche les ont repoussé. Quatre personnes ont été légèrement blessés et sept interpellées.

    À Manosque, 1000 personnes ont pris part à la manifestation. L’ambiance a tourné court lorsque plusieurs dizaines d’individus ont détourné l'itinéraire du cortège vers le commissariat. Aux jets de peinture, les tir de grenade lacrymogène et de lanceur de balle de défense ont répondu. Trois personnes ont été légèrement blessées, deux ont été hospitalisées.

    À Marseille, 4000 personnes ont été recensés. La CGT, FSU, Solidaires et Unef a rejoint pour la première fois les Gilets jaunes. Mais les Gilets jaunes rassemblés sur le Vieux-Port depuis 14 heures, ne veulent pas de la présence des syndicats. Ils ont rappelé qu'ils sont indépendants des partis et des syndicats et qu'ils ne sont pas les bienvenus. Les syndicats se sont rassemblées un peu plus loin. Trois personnes ont été interpellées après un jet de projectile sur les forces de l’ordre. Quelques personnes ont été prises en charge par des "street medics". Un Gilet jaune de 41 ans, a postée une vidéo sur Facebook affirmant « vous êtes des gros fils de putes les flics ! On va vous péter ! Profitez bien de vos familles ! ». Il aurait aussi provoqué des manifestants au lynchage d'une policière et d'un policier du renseignement territorial qui ont été violemment pris à partie par des manifestants, cibles de jets de pierre, de coups de pied donnés alors que l'un était par terre après un croche-pied puis blessé par un pavé reçu sur l'omoplate.

    À Moyeuvre-Grande (Moselle), place Maurice-Thorez, vers 2h00 du matin dans la nuit de vendredi à samedi, un mineur de 15 ans, alcoolisé, ayant été renvoyé chez lui vers 19h, par les Gilets jaunes, est revenu avec un pistolet avec lequel il a tiré de quatre à six reprises en direction du campement. Les Gilets jaunes ayant compris qu’il s’agissait de balles à blanc, ont maîtrisé l'adolescent qui a été interpellé par la police.

    À Montpellier, 100 manifestants se sont rassemblés sur la place de la Comédie et 50 sur le rond-point des Près-d’Arènes. Le slogan de « Macron démission », s'est adjoint d’un « Macron en prison ». Les manifestants ont lancé canettes et bouteilles, un policier a été blessé d'une entaille par un "jet d'engin pyrotechnique" et une personne a été interpellée. Un militaire en permission a eu l'os malaire multi fracturé par un LBD40 (lanceur de balles de défense).

    À Nantes, 3000 Gilets jaunes ont été recensés selon l'AFP, tandis que la préfecture n'a pas souhaité communiquer de chiffre. Il y a eu de nombreux jets de projectile et même un cocktail Molotov en direction des forces de l'ordre qui ont riposté aux gaz lacrymogènes. 9 personnes ont été interpellées dont une qui a été filmée, la tête écrasé contre le sol par le genou d'un baceux.

    À Nice, 200 manifestants ont lancé des pavés et des bouches d'égout sur les forces de l'ordre qui ont répliqués aux des grenades lacrymogènes. Une dizaine de personnes ont été placées en garde à vue.

    À Passy, 60 gendarmes ont expulsé une centaine de Gilets jaunes du viaduc des Egratz, au niveau de l’aire de contrôle de Passy-Le Fayet. Six lacrymogènes ont été projetées et deux personnes ont été interpellées pour violence à l’encontre des forces de l’ordre et participation à un attroupement avec arme.

    À Quimper, des bouteilles et fumigènes rouges ont été lancés derrière les grilles de la préfecture où des CRS étaient présents qui ont répondu par des jets d’eau et des gaz lacrymogènes. Quatre policiers ont été blessés et de plusieurs personnes ont été interpellées.

    À Rennes, où la manifestation avait été interdite, 400 Gilets jaunes ont investi les voies ferrées. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour expulser les manifestants revenus dans le centre. Plusieurs ont été interpellés.

    À Roanne, 500 Gilets jaunes ont défilent pour les femmes : « Les femmes devant, les hommes derrière », bonnets phrygiens, Simone Veil en étendard, pancartes sur une rémunération égale entre hommes et femmes. Le commissariat a fermé lors du passage du cortège. Des pétards et des œufs ont été jetés sur certaines boutiques comme Macdonald's.

    À Rouen, 800 Gilets jaunes ont été recensés. Une barricade a été montée, mais les agents de l’ordre ont réagi : sommations réglementaires, tirs de lacrymogènes grenades de désencerclement, charge. D’un coup, une gerbe d’étincelles au pied des hommes en uniforme. « On recule ! » entend-on. Un policier a reçu un projectile sur le casque, et a été traîné par des Gilets jaunes avant que ses collègues n’interviennent. Il souffre d’une blessure à l’épaule. Les forces de l’ordre ont procédé à 13 interpellations. Les Gilets jaunes ont compté au moins six blessés légers. De 21h30 à 23h30, une soixantaine de personnes ont cassé une dizaine de vitrines du centre-ville, autant des grandes enseignes, que de plus petits commerces, mais aussi un assureur et des banques. Les policiers ont pu les disperser mais pas les appréhender : « ils se trouvaient en effectif réduit après la manifestation de la journée », indique une source judiciaire.

    À Saint-Étienne, des feux d'artifice ont été lancés sur les agents de l'ordre qui ne ripostent pas. À la gare Chateaucreux, les manifestants ont ensuite tenté de mettre le feu à du mobilier urbain et lancé des projectiles sur les CRS qui ont chargé et ont fait usage de gaz lacrymogène. Une centaine de Gilets jaunes se sont retrouvés à 20h pour la "nuit jaune". 13 personnes interpellées après ce double rassemblement à Saint-Etienne.

    À Saint-Quentin, le radar du boulevard Jean-Bouin le long du canal à Saint-Quentin a été tagué.

    À Samazan, Vinci a fait appel à un huissier accompagné de gendarmes pour déloger les Gilets jaunes du terrain qu'ils occupent à Samazan et où de là ils font des opérations péage gratuit. Le repli des Gilets jaunes s’est effectué dans le calme sur le site qu’ils occupent.

    À Sorcy-Saint-Martin (Meuse), 400 Gilets jaunes, venus de toute la France ont répondu à l'appel de Commercy, coordonné par Steven Mathieu. Ils se sont réunis pour créer une coordination politique national sans représentation.

    À Strasbourg, 300 Gilets jaunes se sont rassemblés devant le Parlement européen avant de prendre la direction du centre-ville. Un homme de 25 ans a été interpellé pour entrave à la circulation et outrage à agent.

    À Toulouse, plusieurs milliers de Gilets jaunes ont de nouveau manifesté. Une rencontre avec le maire a été annulée, la mairie ayant refusé que celle-ci soit "filmée en direct", a indiqué le maire LR Jean-Luc Moudenc. Des vitrines d'agences bancaires ont été dégradée, comme celle de l'agence du Crédit mutuel, boulevard Carnot : un médecin âgé de 73 ans qui demandait à des casseurs d’arrêter de dégrader la porte d'entrée située à coté de cette vitrine situé au rez de chaussée de son immeuble a été blessé par des projectiles, puis insulté de "bourgeois" et de "sale juif". « Il est alors remonté chez lui et a tenté de nouveau de parler aux casseurs depuis son balcon. Il a renvoyé un caillou que lui a jeté l’un des casseurs, déclenchant une pluie de projectiles, des pierres et des boulons ». Il est redescendu et a failli se faire massacrer, mais des Gilets jaunes sont venus pour stopper les casseurs et ils sont partis en courant.

    L’hélicoptère de la gendarmerie a été visé par des feux d’artifice et un laser. On dénombre trois blessés légers parmi les forces de l’ordre, un blessé léger parmi les manifestants, 31 interpellations dont 28 personnes en garde à vue.

    À Valence, 700 personnes se sont rassemblés.

    À Voglan, une vingtaine de Gilets jaunes ont installé un barrage devant l'aéroport de Voglans, mais les gendarmes sont arrivés en nombre et ont levé le barrage de Voglans.

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