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Gilets jaunes : dimanche 20 janvier 2019


Gilets jaunes : dimanche 20 janvier 2019

Wikinews
20 janvier 2019


20 janvier 2019. – Cette journée des « gilets jaunes » du dimanche 20 janvier 2019 est la 65ème journée qui fait suite à la journée du 19 janvier, et tout au début, celle du samedi 17 novembre 2018.

Dans la nuit de samedi à dimanche, à Fangeas, le campement en bois des Fangeas, situé sur un terrain privé a été détruit par le feu.

Dès le début de la journée d'autres cabanes des Gilets Jaunes ont été détruite par le feu notamment :

  • à Clamecy, vers 5h30, au rond-point de la RN 151 :
  • à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), entre 6h et 7h près du rond point Mas de Souyri;


  • Dans la matinée, à Saint-Lô, la cabane des Gilets jaunes situé à proximité du rond-point du Conseil départemental de la Manche a été à nouveau vandalisée.

    Les femmes Gilets jaunes ont manifesté un peu partout en France pour dénoncer les violences faites aux femmes, notamment :

  • à Sablé-sur-Sarthe, une trentaine de femmes Gilets jaunes ont défilé de la place du Champ de Foire jusqu’à la gendarmerie où elles ont déposé des croix blanches
  • à Lorient : une centaine de Gilets jaunes ont participé à la Marche des femmes jusqu'au commissariat;
  • à Perpignan : soixante-dix femmes;
  • à Rodez : 150 femmes Gilets jaunes;
  • à Quimper : une centaine de femmes Gilets jaunes se sont rassemblées à Creac’h Gwen;
  • à Saint-Brieuc : plus de 300 « Marianne jaunes » et de familles ont marché encadrées par une trentaine de membres des Gilets jaunes avec un tee-shirt blanc « Sécurité » ou "Staff".
  • à Paris, environ 150 femmes ont marché de la Tour Eiffel à la place de la Bastille; Esther Benbassa et Priscillia Ludosky, sont venues soutenir la marche.
  • à Bordeaux : 120 femmes et hommes.;
  • à Toulouse, environ 130 personnes, dont quelques homme ont marché pour l'acte 3 des femmes Gilets jaunes;
  • à Charleville-Mézières : cinquante femmes Gilets jaunes;
  • à Metz : une centaine;
  • à Douai (Nord) : 200;
  • à Moulins : une trentaine de femmes ont défilé dans les rues;
  • à Lanion : une cinquantaine;
  • à Saint-Rémy (Saône-et-Loire) : une quarantaine de Gilets Jaunes. Deux véhicules de police et une moto ont suivi les manifestants pendant leur parcours;
  • à Cosne-sur-Loire : soixante-dix gilets jaunes;
  • à Saint-Omer: cent cinquante Gilets jaunes ont marché en soutien aux professionnels de la santé. Des roses ont été déposé à la caserne des CRS en hommage à Stany Specq, suicidé le 16 janvier;
  • à Besançon : la marche blanche des Gilets jaunes en hommage aux blessés et aux morts du mouvement s'est rendu au cimetière des Chaprais;
  • à Aiguilhe, une quatrentaine de Gilets jaunes ont rendu hommage aux victimes du mouvement le matin puis vers 14h au Puy-en-Velay;
  • à Châlon, les manifestants ont déposé 14 tombes jaunes, 11 Françaises et 3 Belges (ndlr : 13 personnes sont mortes dont 3 Belges) sur le rond point Moulin Picot;
  • à Romilly-sur-Seine : une trentaine de femmes ont accroché des ballons jaunes aux fenêtres de la mairie;
  • à Toulon : 300 femmes "Gilets jaunes", placé sous bonne escorte policière (treize cars de CRS). De 10h à 12h30, 60 Gilets jaune se sont réunis dans un cinéma Le Royal ouvert par la directrice;
  • à Nancy : une centaine de femmes "amajaunes" ont fait entendre leur voix devant la gare;
  • à Gap : 150 gilets jaunes se sont rassemblés les femmes devant, les hommes derrière;
  • à Valenciennes : cent cinquante Ch’tites Amajaunes du 59 , pour dire stop aux violences et rendre hommage aux 12 personnes décédées depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, le 17 novembre;
  • à Honfleur : la marche des femmes gilets jaunes a été encadrée par la police nationale;
  • Au Havre, des dizaines de femmes ont enfilé leurs gilets jaunes pour un défilé familial;
  • Le Mans, elles sont une petite vingtaine, accompagnées d’une dizaine d’hommes, à la gare du mans;
  • A Daxe (Landes) : 60 femmes gilets jaunes étaient présentes.


  • Des militants d’extrême droite ont aussi été présents dans le Sud-Ouest, notamment avec une larme rouge sur la joue qui signifie "j’ai mal à ma France". Après avoir entonné des slogans "on est chez nous", certains d’entre eux ont menacé des femmes Gilets Jaunes qui s’affichaient féministes, pro avortement et antifascistes, et ont été obligées de fuir.

    Ce dimanche les Gilets jaunes ont manifesté un peu partout en France, notamment :

  • à Pithiviers, une quarantaine de Gilets jaunes se sont réunis sur le parvis de l'hôtel de ville pour rendre hommage aux morts et aux blessés depuis le début du mouvement en France. Un cahier de doléances sera disponible dès lundi à la mairie;
  • Aux Herbiers: une centaine de Gilets jaunes se sont réunis sur le parking du stade Massabielle. Les locaux de la gendarmerie ont baissé leurs rideaux le temps du passage du cortège;
  • à Luçon : 200 Gilets jaunes devant la gendarmerie, où des portraits de blessés par les forces de l’ordre ont été accroché;
  • à Creutzwald : une centaine de Gilets jaunes ont marché jusqu'à "leur" rond-point, sur la RN33;
  • à Alès : plus de 260 "gilets jaunes" défilent dans les rues avec un service d'ordre;
  • au Tréport, 300 Gilets jaunes ont marché pour les victimes;
  • à Brive : 130 Gilets jaunes ont manifesté tandis que les Gilets jaunes retraités a organisé son propre grand débat autour de la problématique des retraites;
  • à Nice, cinq "gilets jaunes" ont déployé une banderole RIC sur la tour Bellanda;


  • À Avignon, une poignée de Gilets jaunes est revenue toute la journée sur le rond-point de l’Avion.

    À Allan (Drôme), les Gilets jaunes ont organisé leur première assemblée générale départementale.

    À Clermont-Ferrand, 300 Gilets Jaunes se sont réunis à la deuxième Assemblée Générale au gymnase de l'Oradou et ont voté à bulletins secrets le principe d'élire des chargés de communications.

    À Malataverne, une cinquantaine de Gilets jaunes ont essayé d’occuper à nouveau le rond-point du péage de Montélimar-Sud, mais empêchés ce matin par les gendarmes ils sont revenu vers 15h pour une opération "péage gratuit", ce qui a entraîné un peu de tension avec les forces de l'ordre. Mais le calme est revenu et l'opération a été tolérée si la circulation n'était pas bloquée.

    À Vagney, les Gilets jaunes se sont réunis pour la création de leur association « association gilets jaunes Vosges 88 ». Les statuts seront déposés en préfecture mercredi.

    À Toulouse, les Gilets jaunes de Toulouse, réunis en assemblée générale, ont décidé d'adopter la plateforme numérique mis en ligne par les “Gilets jaunes de Toulouse et Midi Pyrénées”. Cet outils participatif a pour objectif de pallier le grand débat national qui “ne répond pas à la demande citoyenne” dans la mesure où le choix des questions est défini à l’avance. Dans cette plateforme, il est question de pouvoir d’achat, d’impôts, d’agriculture, de démocratie, d’immigration, de la sortie de l’Europe, d’écologie. Avec comme credo, la possibilité de voter pour chaque proposition et de donner son avis.

    Dans le journal L'Express, Priscilla Ludosky a affirmé que même si le Grand Débat National est un moyen d'endormir un petit peu l'affaire, elle n'appelle pas à le boycotter.

    Invité de CNews et Europe 1, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a affirmé qu'il a « dissocié les factieux, les séditieux » et que Éric Drouet et Maxime Nicolle ont l'objectif de « renverser par la violence les institutions, le gouvernement, le président de la République ». « Je n'ai pas d'état d'âme à dire que ceux qui revendiquent la violence, qui disent que l'attentat de Strasbourg [qui a fait 5 morts le 11 décembre] n'est peut-être pas tout à fait un attentat terroriste et en tous cas s'interrogent (...) sont des factieux ». « Ceux qui veulent faire du beurre politique sur l’affaire, qui veulent renverser le gouvernement, qui appellent à la violence, qui ne la condamnent pas, qui ont des propos complotistes, conspirationnistes, antisémites, xénophobes, (pour) ceux-là je n’ai aucun état d’âme », a-t-il martelé, s'inquiétant de voir "que le service d'ordre des manifestations est assuré par certains paramilitaires proches de l'extrême droite qui ont servi en Europe centrale ". "Je constate que deux des leaders revendiqués, Fly Rider ou Eric Drouet, empruntent plus volontiers au champ politique de l'extrême droite qu'à d'autres champs", a commenté Benjamin Griveaux, invité du Grand RDV.

    À Caen, plus de 200 personnes se sont rassemblées pour dire stop aux violences lors des manifestations des gilets jaunes devant l’hôtel de ville de Caen. Les Gilets jaunes ont le droit de réclamer mais ils n'ont pas le droit de casser", commente un des membres. Gilles Pinçon, co-organisateur du rassemblement estime que les valeurs de la République n’appartiennent pas à un parti mais à tous les partis républicains, que ce soit le PS, le MoDem, les écologistes, La République en marche, Les Républicains… On a peur des récupérations par les partis extrêmes, le Rassemblement national et la France insoumise. Cela peut aboutir à un chaos pour le pays.

    À Paris, à l’initiative des grapheurs du mouvement Black Lines, une vingtaine d’artistes ont peint une fresque de 300 mètres rue d’Aubervilliers sur le thème des Gilets jaunes. Parmi les scènes de la fresque, le boxeur Christophe Dettinger d’Etréchy (Essonne) qui a protégé une femme et boxé deux gendarmes. Le maire PS du XVIIIe arrondissement, Eric Lejoindre, devait se rendre sur place pour se rendre compte de l'œuvre. Le maire s’est dit contre la "mise en avant de la violence" : "Cela s'est fait sans nous consulter, car on n'aurait pas souhaité afficher Christophe Dettinger ainsi".

    Le quotidien Charente Libre a remis en ligne la vidéo que Alix-Emmanuel Chaumont alias Alixator avait supprimé et dans laquelle il dénonçait les blocages et prenait la défense de Charente Libre, avant d'appeler à son blocage quelques semaines plus tard et de devenir "le journaliste" préféré des Gilets jaunes charentais.

    En Italie, le président du Conseil italien, Luigi Di Maio a souhaité que l'Union européenne prenne « des sanctions » contre les pays qui, à commencer par la France, sont à l'origine du drame des migrants en Méditerranée en les « faisant partir » d'Afrique : « Si aujourd'hui il y a des gens qui partent, c'est parce que certains pays européens, la France en tête, n'ont jamais cessé de coloniser des dizaines de pays africains ». Luigi Di Maio, a accusé la France « d’appauvrir l’Afrique », via le franc CFA, et donc d’aggraver la crise migratoire en Europe.

    Vers 18h30, dans "Les Terriens du dimanche!" sur C8, sur le plateau de Thierry Ardisson, un Gilet jaune qui a perdu un œil par le tir d'un policier a affirmé que le policier qui a fait ça est "un fils de p***". J'ai tellement la haine que je ne peux pas le dire autrement.

    Le professeur Laurent Thines, neurochirurgien au CHU de Besançon, a mis en ligne une pétition pour demander à terme l'arrêt des armes sub-létales qui, écrit-il, sont extrêmement dangereuses : flash-ball, LBD, grenades lacrymogène ou de désencerclement.

    Vers 21h00, à Limoge, des Gilets jaunes ont bloqué le centre routier en zone nord de Limoges pendant 2 heures, les camions ont quitté la zone au compte-goutte.

    Vers 21h30, dans la nuit, à Lachamp, sept Gilets jaunes dans la cabane ont entendu deux détonations, des plombs qui tombaient sur la cabane et vu deux tireurs remonter dans une 307 de couleur gris clair.

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